vendredi 23 novembre 2007

Bah, tsé, s'il y a une demande pour ça....

Hier, j'ai assisté à un débat sur la prostitution et ça m'a fait beaucoup réfléchir... L'une des personnes défendait l'idée de décriminaliser la prostitution, ce qui rendrait la vie des prostituées plus facile et que dans le fond, la prostitution existe depuis toujours arrêtons de nier son existence. C'est une position que j'avais il y a quelques années, cependant, avec plusieurs lectures, documentaires, mais aussi avec mes observations personnelles, notamment l'hypersexualisation de la société et ce qui se produit au Japon (j'y reviendrai), je ne suis plus trop certains que ça soit une bonne chose...

M'enfin, l'autre personne défendait une position qui me semblait plus intéressante, le néo-abolitionnisme, qu'on pourrait résumer par: contre la prostitution, mais pas contre la prostituée. En gros, que la sollicitation ne soit pas illégale, mais que le proxénétisme et la demande de service sexuel le soient. Bref, la prostituée: tiguidoo, le pimp et le client : non. Évidemment, le tout accompagné de service pour les prostituées puissent s'en sortir.

Si j'ai bien compris l'analyse qui amène à cette position, c'est que contrairement à ce que certaines personnes peuvent croire, la prostitution, comme l'esclavage à une autre époque, n'est pas "un mal nécessaire". Que les hommes sont capables de se retenir ou bien de s'auto-satisfaire. Dit comme ça, ça peut sembler très castrant, mais dans le fond, est-ce qu'il y a tant d'hommes qui ont des fantasmes qui ne sont pas capables de garder à l'état de fantasme ou de trouver une autre façon de les réaliser? Dans un certain sens, la prostitution, c'est un "privilège" que les hommes ont. Puis les fantasmes, d'où viennent-ils? De notre imagination, de nos conversations, de nos actions, mais aussi, de la pornographie.

Bon, bon, j'entends déjà les gens me dirent que c'est ringard, d'arrêter de faire ma vierge offensée... Ma position sur la pornographie est la suivante, un peu comme pour la drogue, si tu as une vie sexuelle saine, que ta consommation est responsable et raisonnable, il n'y aura pas ou peu d'impact sur ta vie. Évidemment, il y a le même paradoxe qu'avec la drogue: c'est un peu trop souvent les gens qui ne devraient pas consommer qui consomment. Une personne qui a une sexualité épanouie va prendre les films pornos avec un recul et va pouvoir discerner le vrai du faux, l'acceptable de l'inacceptable. Cependant, une personne avec pas ou peu d'expériences ou simplement une sexualité insatisfaisante et bien je me questionne sérieusement sur l'effet de la pornographie sur ces gens. Puis, je pense à toutes les histoires d'horreur que des amies m'ont raconté où le mec agit comme dans un film de porn, comme si gicler dans la face allait de soi, que ce faire traiter de "salope" était excitant et que le clitoris était exactement comme un bouton de manette de Nintendo. Récemment, en Haïti, on déplore plusieurs femmes violée analement, chose qu'on avait jamais vu et, comme par hasard, c'est rendu commun dans les films pornos.

Bref, tout ce débat m'a rappelé un petit reportage sur le Japon que j'ai vu il y a quelques mois. Le reportage traite d'éphébophilie ou complexe Lolita. En gros, au Japon, il y a une mode de prendre des filles de moins de 15 ans en photo en costume de bain ou même en string dans des poses (très, très, trop) suggestives. Le pire, c'est que certaines filles ont seulement 10 ans, le pire du pire c'est que c'est souvent papa qui prend les photos, le pire du plus pire c'est que ça semble "bin correct" au niveau de la loi et de la société.

Alors, le lien entre le débat, le néo-abolitionnisme et le complexe? C'est qu'un des arguments qui revient souvent c'est "Bah, tsé, s'il y a de la demande... On ne peut pas nier le besoin, c'est naturel". Moi, je n'ai pas le goût de voir une petite fille qui sent encore le pipi en costume de bain, je ne trouve rien d'excitant de voir une pré-adolescente en string. Cependant, si je vois ça à tout les jours, que ça soit banalisé, peut-être qu'après un moment... Qui sait... Dans le fond, est-ce qu'il y a vraiment un besoin ou on crée le besoin? Bon, probablement qu'il y avait besoin, mais sans faire d'études, mais avec un peu de jugement, est-ce 33% ( ou 1/3, donc un japonais sur trois!!!) des japonais avaient naturellement ce besoin? Puis encore ici, pour la minorité qui avait "naturellement" ce besoin, d'où vient-il? M'enfin, j'arrête de philosopher, voici la vidéo!


Quand je vois des trucs du genre, je "comprend" que les japonais veulent voir des petites filles de 11 ans en string...

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