mardi 4 décembre 2007

Pour ce mettre dans l'esprit des fêtes...

Depuis que je suis à Montréal, à chaque fin d'octobre et jusqu'à ce qu'il neige et bien il m'arrive de fantasmer sur un hivers sans neige. Et vers la mi-novembre, j'y crois presque. Bon, bon, j'entends déjà les cris de scandales, me dire que la neige c'est tellement beau, c'est poétique, que c'est le fun pour faire du ski, des batailles de boules de neige et gnagnagna. Ouais! C'est vrai! Par contre, l'hiver à Montréal c'est chiant de chez Tuvâhenchierpendantrouamois & cie.

Vraiment, l'hiver à Montréal, c'est la merde et c'est un geek du Lac reconnu pour passer ses hivers devant son écran cathodique qui vous le dit. Tout d'abord, je dois dire que les tempêtes de neige à Montréal sont la seule chose que j'aime de l'hiver ici, parce que c'est une des rares fois que tu peux voir de la neige blanche et en plus, c'est trop rigolo de voir les autos prises dans les bancs de neige, il y a presque personne dans les rues, quand il y en a et bien ça ne marche pas vite... Bref, ce qui est cool avec les tempêtes c'est que c'est la seule chose qui peut ralentir la machine. Les tempêtes de neige c'est le sable dans l'engrenage de Montréal et ça, c'est génial, pendant un moment on se souvient que la nature existe dans tout ce béton.

Par contre, ce que je déteste de l'hiver à Montréal c'est la neige grise et ça c'est quand on est chanceux, parce que trop souvent elle est en sloche. Par contre, mes jeans semblent aimer la sloche, ouais à chaque fois, c'est systématique, je crois que mes pattes de jeans font une course pour savoir laquelle est capable de boire le plus de sloche et moi, comme un gros con, je me ramasse avec les jeans mouillés jusqu'aux genoux.

Puis, parce qu'il y a de la sloche, il y a pire, il y a la glace, la putain de glace! C'est de la glace de chez Al-quaïda, elle terrorise les gens. Elle fait exprès, elle se cache en dessous de fine couche de neige pour pas que tu la vois et hop, tu glisses comme un gros con. M'enfin, je dis ça, mais c'est plus les montréalais-e-s qui se promènent trop souvent le nez en l'air... N'empêche, c'est un stress que je pourrais m'éviter.

Puis il y a les transports en commun, tu t'habilles pour pas avoir froid et hop, tu rentres dans le métro et là, c'est le festival de la sueur, t'as chaud, faut que tu enlèves ton gros manteau. Alors, tu traines ton manteau et ton sac dans une main et tu te tiens avec l'autre. Puis, après la sloche, la glace et bien c'est le tour de l'eau de te faire chier et pas de la belle H2O, non, non un truc qui s'apparente à l'eau, mais qui en n'est pas vraiment, c'est un jus de boue, de sel, de bactéries, de café et de tout ce qui a parterre dans le métro. Ce jus de métro te fait chier parce que tu tiens tout tes trucs d'une seule main et bien alors, systématiquement, tu échappes un truc, ton sac (quand t'as de la chance), ton manteau (quand tu t'en sors) ou ton chapeau (quand la nature a décidé de te faire chier). Ce n'est pas si mal si tu ramasses l'objet tout de suite après sa chute, mais souvent, tu t'en rends pas compte, particulièrement quand c'est ton chapeau et là, entre ton chapeau et un biscuit très bien trempé dans le lait, il n'y a pas de différence. Sauf, que ton truc pu le jus de métro. Puis, en plus, t'as l'air d'un gros con qui a décidé de piquer un somme sur le plancher juteux du métro et tu souhaites au plus profond de ton cœur de ne pas rencontrer une personne importante.

Puis la température! Au Lac, un -15 ou un -20 bien habillé et bien c'est vivable, à Montréal, un -5 et bien c'est pénible. La différence? Le froid est humide à Montréal, alors, tôt ou tard, ton linge devient humide et t'as froid. Parce que le processus est aussi pervers qu'un cancer et bien tu t'en rends pas compte, ton corps se refroidi tranquillement pas vite et hop! T'as chopé une grippe! Puis une grippe à Montréal, c'est tellement génial être dans un métro bondé et avoir le nez bien rempli (tiens, ça me fait penser qu'une partie du jus de métro doit être composé de morve). Tu ne peux pas te moucher parce que c'est dégueux, tu ne peux pas renifler parce que c'est trop dégeux et tu peux encore moins morver parce que ça et bien c'est le comble du dégoutant. Il te reste juste à te résigner à essuyer l'excèdent avec ta mitaine (d'ailleurs, je vous conseille en laine, c'est très absorbant et ça ne fait pas de croute) et espérer l'avoir fait de façon assez subtile pour que la cinquante de personnes autour de toi ne t'es pas vu. Mouais...

Bref, pour toutes ces raisons et bien d'autres, je déteste l'hiver à Montréal! Puis voici une belle chanson de Noël pour oublier que l'hivers, ici, à Montréal et bien c'est la merde.

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