lundi 5 novembre 2007

Et une ville à vendre et une!

Saleté de libertariens... Bon, bon, je ne dirai pas que c'est une doctrine du Mal, qu'elle est immorale, etc, etc. Non, la doctrine ce tient, elle a du sens, cependant, ce qui m'importe c'est qui est-ce qui la porte (donc qui est plus susceptible de l'instaurer)? La grande bourgeoisie s'approchant souvent d'une aristocratie et des économistes en bonne partie, de plus, je n'ai rencontré aucune femme libertarienne... J'ai seulement rencontré deux libertariens (sur une cinquantaine) qui n'étaient pas anti-syndicat, anti-gauchiste et même que leurs visions étaient anarchistes. La bonne majorité rencontrée m'ont trop souvent affirmé des choses du genre: "s'ils sont pauvres c'est parce qu'ils le veulent".

Seulement un des deux libertariens "by the book" m'a affirmé que les grosses compagnies perdraient de l'argent parce que les brevets n'existeraient plus et parce que les gouvernements ne les protègeraient plus. Encore ici, ça du sens, les gouvernements un peu trop influencés par les lobbies se transforment souvent en une sorte de rempart protégeant les intérêts des grandes entreprises. Toujours le même libertarien m'a même parlé de charité et de démocratie directe...

Sans tomber dans le "donc seulement 2% à 4% des libertariens sont sincères dans leur démarche". Je crois qu'un bon nombre (voir la majorité) des libertariens voient dans l'anarcho-capitalisme un fantasme, celui où ils seraient tout puissants et qu'ils pourraient se payer tout ce qu'ils veulent (drogues, femmes, armes, même une armée...). De plus, je trouve paradoxale que des personnes qui s'affirment libertarienne se présentent à la présidence des États-Unis. Investir le milieu politique est une chose, se présenter à la direction d'un parti est tout autre.

D'ailleurs, ce qui m'amène mon autre questionnement: Comment instaurer un système libertarien? Considérant le portrait-type du libertarien, la "révolution des masses" semblent peu probable... Donc, si ce n'est pas du bas vers le haut, ça doit être nécessairement du haut vers le bas, mais alors, où est le caractère anarchiste de cette doctrine? Parce que si elle vient du haut, elle est imposée, donc tout le contraire des idéaux anarchistes. De plus, j'ai beaucoup de misère à concevoir que quelqu'un rendu à la tête d'une des nations les plus puissantes décident de détruire (ou même seulement diminuer) son pouvoir. Admettons qu'il s'agit du messie des libertariens, que ses idéaux sont purs, il est à la tête des USA et décident d'abolir progressivement (ou qu'importe la vitesse) le pouvoir de l'état. Bien, est-ce sérieux de croire que les grosses compagnies vont le laissent détruire leurs acquis sans rien faire? Je ne crois pas.

Alors, que reste-t-il? Le "brainwash" de la population par les médias et c'est ce qu'on voit d'ailleurs. Je parle de lavage de cerveaux et non d'information populaire parce qu'il s'agit souvent d'informations pré-mâchées et manipulées. Encore ici, il s'agit d'une forme de répressions et donc qui n'a rien avoir avec l'anarchie au sens philosophique. Comme Noam Chomsky, je crois que l'anarcho-capitalisme, tel que présenté, est en fait une société anomique et non anarchiste.

Bref, si cette doctrine, sur papier, tient la route, en pratique ou plutôt ceux qui veulent l'implanter n'a rien d'anarcho-capitaliste. Il s'agit plutôt d'anomie-capitalisme ou d'état capitaliste sans démocratie. Ces gens utilisent une philosophie pour revendiquer plus de pouvoir pour eux et pour leur classe et non, comme ils le prétendent pour la majorité. En d'autres mots, ils cachent leur soif de pouvoir irrationnelle derrière une philosophie très rationnelle. Pour preuve, présentement nous voyons une "néo-libéralisation" de toute les sphères de la société, excepté celle de la démocratie et du droit individuel. En effet, la répression policière est plus en plus active, plusieurs lois anti-démocratiques ont été adopté récemment et au nom de la sécurité les gouvernements sont entrain d'instaurer des systèmes rappelant l'univers de George Orwell... Si, au départ, le capitalisme à permis l'émergence du droit individuel et bien, maintenant qu'il est bien implanté, ses dirigeants ne veulent pas qu'on dérange les mécanismes de leur belle machine.

Arf, tout ce blabla pour ça: Une ville vendue sur Ebay... Désolé!

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