dimanche 12 août 2007

King Joe & Friends !!!

J'ai toujours eu un faible pour la propagande, je crois que c'est là qu'on y voit le mieux l'âme d'une nation ou, du moins, du pouvoir en place. On y découvrir les peurs, les fantasmes, les intérêts et le langage au sens large d'un peuple. Je vous présente donc deux dessins animés produient à la fin des années 40 et qui étaient présentés dans les salles de cinéma de l'époque. Attention, ce n'est pas parce que ce sont des dessins animés qu'ils étaient forcément adressés aux enfants, ils s'adressaient à tout le monde et particulièrement aux prolétaires. Évidemment, tourner le tout avec des comédien-nes aurait été moins compliqué et moins dispendieux, cependant, moins attirant pour les prolétaires et surtout, moins imagé. Durant la Seconde Guerre mondiale, Disney avait prouvé la puissance du dessin animé comme outil de propagande. Alors, on a repris la recette et on a seulement changé la sauce brune, la sauce facho, pour la rouge, la sauce communiste.

Meet King Joe démontre la chance qu'à le travailleur américain (ça doit aussi s'appliquer aux travailleuses américaines) de travailler aux Youhècé, comment sa vie est merveilleuse et comment il lui est facile d'atteindre l'American dream. Ce qui m'a surpris, dans Meet King Joe, c'est à quel point les lois et les bases du capitalisme ont changé depuis cette époque, ce qui me semble surprenant pour une doctrine. Cependant, je ne dis pas que les bases des doctrines ne doivent pas changer, mais seulement, autant de changements en si peu de temps me surprend.



Le deuxième film de propagande, Make Mine Freedom, traite du danger de la Gauche. Toute la Gauche y passe, de la syndicalisation, en passant par la sociale-démocratie et évidemment, début de Guerre froide oblige, (à lire avec de la frayeur dans la voix) le com-mu-nis-me, woooooooouuh (cris de fantômes) !! Au début, on nous présente ce que doit être les États-Unis, c'est très intéressant: Grand-père doit faire telle chose et maman tel truc. Le méchant est latino, on y voit déjà la méfiance qu'on les Américain-e-s face à leur voisin-e-s du bas. Autre point intéressant, on nous présente une Amérique qui à déjà été ouverte aux idées de Gauche, du moins, beaucoup plus qu'aujourd'hui.



En bonus, Donald Duck au Nutziland dans Der Fuehrer's Face. Attention, vous allez avoir la chanson dans la tête toute la journée, c'est garantie. Autre point, notez le "signe de croix" que fait Donald Duck devant Hitler, Mussolini et Hirohito.

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